Blocage financier

11 décembre 2012

Le système de blocage-financement qui sera mis en place en faveur de la viticulture valaisanne ne suivra pas les demandes de l’Interprofession de la vigne et du vin (IVV).

Le système de blocage-financement qui sera mis en place en faveur de la viticulture cantonale ne suivra vraisemblablement pas les demandes de l’Interprofession de la vigne et du vin (IVV). C’est en tout cas ce qui ressort du débat d’entrée en matière qui a eu lieu mardi matin au Grand Conseil.

Que pour le fendant, la dôle, le pinot et le gamay

Cette forme de prêt bancaire cautionné par le canton moyennant la mise en gage d’une partie du stock de vins d’un encaveur pour permettre de payer rapidement la vendange devrait rester limitée aux seuls fendant, dôle, pinot noir et gamay. L’IVV voulait que le goron et les spécialités soient aussi soutenues. Cette exigence a reçu un accueil très froid de la part des députés. Beat Rieder (PDC du Haut) a même affirmé qu’il faudrait boire quelques verres pour comprendre cette demande. Aux yeux d’André Vernay (PLR), étendre le blocage-financement aux spécialités est «inutile, car il n’y a pas de problème pour les écouler». Pascal Luisier (PDC du Bas) a fait remarquer que «sur les cinq plus grandes caves du canton, une seule commercialise du goron.» A son avis, le décret ne doit concerner que les vins d’entrée de gamme et ne doit pas devenir une subvention déguisée à la viticulture.

Autre point de désaccord soulevé par l’IVV, le décret urgent sur le blocage-financement prévoit que l’Etat ne garantisse que 40% du vin pouvant être mis en garantie par une cave. L’interprofession demande 60%. «Ce serait trop risqué» d’aller jusque-là, rétorque André Vernay.

Une aide provisoire

«Cette aide est provisoire et nécessaire pour solder le passé», estime André Vernay. Ce dernier arrive à cette conclusion malgré la baisse de production de 5 millions de litres enregistrés en 2012. «Cette solution permet le paiement de la vendange sans bradage», comment Pascal Bridy (PDC du centre).

La décision finale sur la question du blocage-financement sera prise par le Grand Conseil jeudi.