Pour
qu'un service soit estampillé "suisse", l'entreprise qui le fournit
devra avoir son siège et un réel site administratif en Suisse. Le
Conseil des Etats a en revanche refusé mardi d'exiger que la majorité
des emplois soient proposés sur sol helvétique. La Chambre des cantons a
porté la dernière main au projet visant à mieux protéger le "made in
Switzerland". Elle a transmis une motion demandant de régler
l'utilisation des indications de provenance géographique lors de tout
accord de libre-échange, commercial ou économique. Pour qu'un produit
naturel puisse porter le label suisse, il devra prouver un taux de 100%
de "suissitude", définie selon des règles plus ou moins souples. Ainsi
pour la viande, la Suisse devra être le lieu où les animaux ont passé la
majeure partie de leur existence. Concernant les denrées alimentaires,
un minimum de 80% de matières premières helvétiques sera nécessaire dans
tous les cas, comme le proposait le Conseil fédéral.